Le changement climatique en Colombie Britannique

Végétaliser : où, quoi et comment ?


Où végétaliser ?

En terrain privé, les surfaces les plus vulnérables au sévère soleil estival sont principalement les stationnements et les murs des bâtiments. Il est alors important de s’assurer de végétaliser les pourtours de ceux-ci afin de réduire l’effet de l’albédo.

Dans les deux cas, l’option la plus simple est de planter des arbres, des arbustes ou des plantes de grande taille capables d’offrir de l’ombre sur les surfaces. De cette manière, la végétation empêche ou minimise le contact direct de la lumière sur l’étendue.

Vous pouvez consulter cette courte entrevue valorisant le principe de végétalisation de stationnement (2 minutes) :

Il est important de noter que le principe d’ombrage peut être repris sans nécessairement avoir recours à la végétalisation, en construisant des pergolas par exemple, ou toute autre structure offrant un ombrage aux surfaces sombres. Dans la construction de ces structures, il est important de sélectionner des métaux clairs, réfléchissant la lumière.

Haro sur la pelouse !

La pelouse (ou le gazon) n’est pas tout à fait considérée comme une alternative de végétalisation. La manière dont cette espèce est entretenue de nos jours n’est pas très écoresponsable. Le premier point négatif est le fait que ces pelouses sont entretenues de manière à ne favoriser qu’une seule espèce végétale. Ceci rend les surfaces plus vulnérables aux pestes de toutes sortes et dépendantes des apports en engrais externes. De plus, la pelouse est souvent coupée trop courte, ce qui augmente le risque qu’elle sèche, entraînant alors une augmentation de la consommation en eau pour son entretien.

Visionnez ce court reportage de la semaine verte pour mieux comprendre ce point (10 minutes) :

Quoi planter ?

Maintenant que nous savons pourquoi et comment aménager des espaces de végétation, jetons un œil aux types de plantes qu’il est possible d’utiliser. La réalité est la suivante: toutes les plantes ne sont pas adaptées au climat de Kamloops. De nombreux enjeux éthiques peuvent être soulevés quant aux types de plantes qui sont utilisés pour végétaliser, puisque la plantation d’espèces exotiques envahissantes peut avoir des méfaits considérables pour la biodiversité de la région.

Une espèce exotique envahissante est, selon le ministère de la flore, de la faune et des parcs du Québec, “[…] un végétal, un animal ou un microorganisme (par exemple un virus, une bactérie ou un champignon) introduit hors de son aire de répartition naturelle, et dont l’établissement ou la propagation constitue une menace pour l’environnement, l’économie ou la société”. Afin d’éviter de tels méfaits aux écosystèmes, il est important d’aménager le bon type de végétation sur son terrain. Pour ce faire, il faut regarder du côté de la flore indigène de la région. Au contraire des espèces exotiques envahissantes, ces végétaux sont adaptés au climat et participent déjà activement à l’équilibre de l’écosystème.

À Kamloops, compte plusieurs espèces végétales indigènes. Certaines sont disponibles à la plantation :

Un arbre : le pin Ponderosa

L’un des arbres le mieux adapté au climat de Kamloops est le pin ponderosa, ou le pin jaune. Cette essence d’arbres est capable de s’épanouir à la fois dans des sols secs et humides. Ceci le rend très résilient face aux changements sur le cycle de l’eau. Ces arbres vivent de 400 à 500 ans.

Un buisson : la brosse à cheval sans épines

L’un des buissons le mieux adapté au climat de Kamloops est le Spineless Horsebrush (nom latin Tetradymia canescensi). Il est aussi appelé, en français, brosse à cheval sans épines et brosse à cheval gris. Ce dernier est assez commun dans la région. Un fait impressionnant est qu’il résiste aux incendies, repoussant sans intervention humaine après un tel évènement.

Des plantes

Il existe une gigantesque variété de plantes indigènes à Kamloops. Vous les retrouverez dans le document ci-dessous. C’est une première tentative de recensement des espèces végétales de la région de Kamloops, où figurent également certaines espèces exotiques envahissantes.

Cultiver son potager

Toutefois, il est intéressant de proposer l’alternative des plantes de potager résistantes aux conditions arides.

En plus de lutter contre les îlots de chaleur, l’aménagement d’un potager permet d’assurer une partie de l’alimentation du ménage. Tant qu’à faire pousser des végétaux, mieux vaut en profiter!  Lorsqu’il s’agit d’alimentation, il n’est toutefois pas si important de s’attarder à l’origine de l’espèce puisque la culture de cette dernière est supervisée de la plantation à la récolte. Les chances d’invasion sont alors réduites, bien qu’existantes.

Toutefois, il est important de choisir des variétés végétales supportant le climat sec puisque sinon la consommation en eau de plantes qui ne supportent pas ce type de climat viderait l’initiative de son sens. Ci-dessous est le lien vers un site internet de jardinage. Cette ressource propose plusieurs variétés de légumes, tant racines que feuilles, comme l’artichaut, la betterave rouge, le pois chiche et l’oignon.

Si jamais  vous avez l’intérêt de continuer à faire vivre des végétaux durant la période autre qu’estivale, il est possible de trouver des alternatives. N’hésitez pas à consulter la page sur la tour de jardin de l’AFK pour quelques idées.


Sources :
https://mffp.gouv.qc.ca/la-faune/especes/envahissantes/
http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=26532131
https://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/988_MesuresIlotsChaleur.pdf
https://www.ledevoir.com/societe/environnement/542103/le-gazon-est-peu-efficace-pour-lutter-contre-les-ilots-de-chaleur
https://www.for.gov.bc.ca/hfd/library/documents/treebook/ponderosapine.htm_