Plein-air écoresponsable
Les occasions de pratiquer des sports de plein-air son nombreuses à Kamloops, notamment le vélo de montagne et la randonnée. Et si nous adoptions une attitude encore plus écoresponsable ?
Le plein air éco responsable: pourquoi ?
Les milieux naturels sont des systèmes fragiles. Silencieux et résilients, ils sont cependant sensibles aux perturbations causées par l’activité humaine. Afin de conserver l’intégrité des écosystèmes et, par conséquent, notre privilège de circuler dans ces riches milieux de biodiversité, il est important d’adopter certains comportements.
Mentalité Leave no trace ou Ne laissez aucune trace
Né dans les années 1990, le courant de pensée de ne laisser aucune trace de son passage dans l’écosystème a pour objectif de mettre l’emphase sur la responsabilité individuelle des sportifs de plein air, afin de préserver les milieux naturels. Ce principe favorise la prévention plutôt que la réaction aux potentielles perturbations des écosystèmes, c’est-à-dire de favoriser la responsabilité individuelle à la contrainte par la réglementation.
Les sportifs de plein air doivent faire attention à quatre enjeux lors de ces promenades:
– le respect des sentiers
– les comportements vis-à-vis de la faune et la flore
– la gestion des déchets
– la pollution sonore
Le respect des sentiers
Il est extrêmement important de suivre les sentiers qui sont déjà balisés. L’équilibre des écosystèmes est fragile et s’aventurer à l’extérieur des chemins pourrait mettre en péril la survie de certaines espèces tant animales que végétales. L’action du piétinement génère des modifications physiques et intervient sur les dynamiques de la faune et la flore, par exemple en réduisant le couvert végétal nécessaire pour que les petits animaux se cachent. Marcher en dehors des sentiers peut modifier la structure des paysages et la connectivité des habitats. Pour toutes ces raisons, il est important de respecter les tracés préétablis dans les milieux naturels.
Les comportements vis-à-vis de la faune et la flore
Il est impératif d’adopter certains comportements de conservation essentiels vis-à-vis de la faune et la flore. En effet, lors d’une promenade, il est impératif de contempler la nature avec les yeux et les oreilles plutôt qu’avec les mains. Le contact avec la nature à l’extérieur des chemins balisés pourrait mettre en péril certaines espèces. Il est donc important de ne pas cueillir de fleurs ou de branches, ni de nourrir les animaux. Ce dernier comportement est primordial à respecter puisque s’il est consécutivement répété, il peut rendre la faune dépendante de cette source d’approvisionnement en nourriture. Leur indice de survie est donc passablement réduit, d’autant plus que leur système digestif a de la difficulté à assimiler certains aliments, ce qui peut mener à leur décès.
Il est aussi important d’adapter son comportement lors d’une promenade avec son chien. Par exemple, pour ne pas effrayer les animaux sauvages, tenir son compagnon en laisse permet de mieux le contrôler et ainsi, de l’empêcher de se rapprocher. Il faut aussi toujours récupérer les excréments de son animal, car les bactéries qu’ils contiennent peuvent contaminer l’écosystème.
Enfin, il est important de brosser ses chaussures et ses roues de vélo afin d’éviter de propager des espèces végétales exotiques envahissantes.
La gestion des déchets
Il est impératif de ne laisser aucun déchet dans les milieux naturels. La gestion de ces matières résiduelles est importante si l’on désire préserver nos milieux naturels. Tout déchet, même comestible, doit être rapporté à la maison et jeté dans la poubelle appropriée. Certains aliments peuvent être plutôt lents à se décomposer dans la nature. Par exemple, une pelure d’orange peut prendre jusqu’à deux ans pour se décomposer dans un écosystème. Pendant ce temps, en plus d’encombrer la végétation, les détritus peuvent attirer certains animaux comme les coyotes, ce qui déboussole la chaîne alimentaire établie dans le secteur. Certaines matières non-biodégradables peuvent prendre encore plus de temps à se décomposer, tel qu’une bouteille d’eau en plastique, qui peut prendre jusqu’à quatre siècles. Vous pouvez aussi penser à ramasser ce que d’autres ont laissé dans la nature.
La pollution sonore
Il est impératif de faire attention à la pollution sonore. Les bruits causés par des humains peuvent faire des interférences et empêcher la propagation d’autres sons essentiels à la communication de certaines espèces comme les oiseaux qui ont besoin de communiquer entre eux pour établir leur territoire ou assurer leur reproduction. La pollution sonore peut aussi changer le comportement de certaines espèces. Les bruits peuvent être perçus par certains animaux comme s’il y avait une perpétuelle présence de prédateurs dans l’environnement ayant comme effet d’augmenter leur niveau de stress. Même les plantes peuvent être affectées par l’activité humaine, notamment par la fuite des animaux qui aident à leur pollinisation ou par l’absence des herbivores qui régulent leur croissance.
Pour aller plus loin dans sa démarche…
Pour les sportifs de plein air sensibles aux enjeux des milieux naturels en général, il est possible de pousser plus loin la réflexion. En effet, il est possible de réfléchir aux habitudes de mobilité et de consommation des équipements de plein air qui contribuent indirectement à la dégradation des écosystèmes en contribuant au réchauffement climatique. Par exemple, il est possible de se tourner vers le covoiturage lors de nos déplacements dans les milieux naturels afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre ou encore de choisir de l’équipement de plein air de seconde main.
En tant qu’espèce, notre présence dans ces milieu est toujours perturbatrice puisque nous nous en sommes isolés. Toutefois, cela ne devrait pas nous empêcher de jouir de ses richesses naturelles. Il faut cependant adopter le comportement approprié.
Source :
http://www.espaces-naturels.info/connaitre-role-ecologique-sentiers
https://www.cimalp.fr/blog/randonnee-eco-responsable/
http://www.lecollectif.ca/conseils-pour-une-randonnee-ecoresponsable/
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1033223/humanite-plus-en-plus-bruyante-pollution-sonore